Le 20 mai dernier, lors de SantExpo, nous assistions à l’Agora organisée par la FHF traitant des enjeux de l’hospitalisation à domicile (HAD). Synthèse :

Le virage vers l’HAD continue constitue un enjeu majeur dans l’organisation des soins sur les territoires et connaît une croissance forte en répondant à une demande plébiscitée par les patients et en offrant une alternative, économiquement efficace.

Pour Stéphane Pardoux, Directeur Général de l’ANAP, les tendances des dernières années montre la nécessité de développer les HAD publiques en intégrant ce sujet à la stratégie du groupement hospitalier de territoire.

La France est le pays leader en volume, 45% des HAD ont moins de 5 ans et sont adossés à des établissements de soins.  Stéphane Pardoux reprend leur publication  «  La HAD (R)évolution en cours »  (publiée dans notre brève numéro 199 du 12 mai) en mentionnant que les autres pays sont plus équipés, ont  un meilleur recours au numérique pour réaliser le diagnostic et  associent la recherche.  

Florent Bousquie, AP-HP, Directeur hospitalisation à domicile et, président F.H F, insiste sur l’intérêt de l’HAD pour éviter les ruptures, coordonner les soins et une façon de réduire les inégalités. Selon Florent Bousquie, il est indispensable de suivre la feuille de route ministérielle. Un guide sera publié en septembre avec des préconisations comme le fait d’être dans une enceinte hospitalière avec une gouvernance propre.

Yann Gonzales, médecin praticien HAD Gap et Didier Zanini, médecin coordinateur HAD de l’AP-HM de Marseille présentent les points forts : un projet de territoire avec partage de moyens avec plate-forme pour soignants, souvent la présence d’un groupement hospitalier territorial. L’avantage d’une temporalité différente de celle d’un hôpital pour mettre un projet en œuvre, pratiquer l’urgence sans passer par l’hôpital. Pour ces deux praticiens, public ou privé, les deux conditions principales sont d’être adossé à une structure hospitalière et le digital. Il serait crucial de faire le panorama des perspectives (indications actuelles et futures, hospitalisation évitable, nouvelles technologies, télémédecine, etc.) et de s’interroger sur la manière dont les établissements peuvent s’emparer de ce virage vers le domicile en l’articulant à leur stratégie et à la structuration des équipes de soins.