Mme Ibanez, IDE, la trentaine ayant reçu le catalogue de formation a fait une demande en langue de signes auprès de l’agence de Perpignan. Cette infirmière cumule un emploi en néphrologie de nuit et des missions d’intérim en Ephad. Cela demande de nouvelles acquisitions et laisse entendre une envie de compléter ses intervenions dans un domaine strictement sanitaire par un accompagnement plus proche du médico-social.
En effet, l’intérim lui “permet de changer régulièrement de lieux d’exercice, de travail, en fonction des structures les soins, les besoins des personnes soignées sont complètement différents. Ce qui me plaît, c’est de pouvoir aller dans les lieux éloignés et peu attrayants, c’est une manière pour moi de donner du sens à mon métier” .
Pour elle, “la barrière de la langue existe aussi pour les personnes sourdes / malentendantes. Je sais parler Anglais, Espagnol, ce qui me permet de communiquer avec presque tout le monde… presque. Je me rends compte que ne pas comprendre ni pouvoir s’exprimer lorsque nous sommes en présence de personnes souffrant de surdité, malentendante, est vraiment difficile à gérer” et de ce fait corrobore les propos de J. Dagron, Médecin Fondateur de la première unité de soins pour sourds qui observe “ça et là, des professionnels de santé qui s’engagent dans cette voie, mais cela se fait de manière spontanée et non organisée alors que les besoins des sourds en matière de santé n’étant pas suffisamment couverts”.
En France, peu de médecins et de IDE signent correctement et il en faudrait 200 à 300 en plus. C’est un langage universel qui peut s’adresser au plus grand nombre, aux personnes illettrées, mais aussi à tous les sourds quelle que soit la langue des signes qu’ils pratiquent.
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